On dit de Céret, dans les Pyrénées-Orientales, qu'elle produit sur ses coteaux les premières cerises : on les attend rituellement pour le 1er mai ! Mais Céret est aussi le siège du leader mondial du bouchon, Sabaté.
Sabaté qui a sorti le premier bouchon casher, c'est-à-dire élaboré selon les pures techniques rabbiniques qui interdisent l'usage de certains produits. En fait Sabaté contrôle l'intégralité de la fabrication, depuis l'approvisionnement en matière première, le liège, jusqu'à la transformation en bouchon, en passant par le stockage. L'étape cruciale est le lavage qui suit la formation du bouchon à l'emporte-pièce. La lavage " SBM " remplace pour la désinfection bactériologique le chlore largement suspecté du goût de bouchon par du peroxyde.
De même, le colmatage de certains bouchons est assuré sans manipulation par un mélange pur de poudre de liège lavée par le même process et de colle alimentaire de qualité contrôlée. Les différents bouchons obtenus sont triés également à la machine par lecture optique. Le marquage éventuel au nom du client utilise des encres alimentaires et de constituants contrôlés.
Les bouchons sont ensuite satinés après séchage par application d'un élastomère alimentaire. Enfin le conditionnement s'effectue -toujours sans manipulation- sous gaz carbonique dans des sacs plastique étanches.
Conséquence : une pureté maximum du produit en totale conformité avec la cacheroute.
Le vin casher, élaboré lui aussi dans le département par les vignerons de Rivesaltes (par exemple le Muscat des Domaines Lacassagne, viticulteur et oléiculteur, Mas Balande Route d¹Elne), sera ainsi au contact d'un produit naturel. A noter que la société Sabaté produit également des bouchons à Champagne selon des méthodes analogues.