Avec l'arrivée de la bouteille s'ouvre une nouvelle ère pour le vin en Europe.
Au cours du XVIIIe siècle, des progrès dans les techniques vinicoles, liés entre autres à la culture de la vigne, à l'embouteillage et au vieillissement, marquent le début d'une nouvelle ère caractérisée par des vins de qualité supérieure. Les viticulteurs français sont les premiers à élever la production de vin au rang d'art. En 1700, les bordeaux de Château Lafite sont très recherchés à Londres.
Avant les années 1700, les marchands de vin doivent vendre rapidement leurs produits, car l'oxygène pénètre facilement dans les tonneaux de bois qui servent au transport et à l'entreposage. Or, on sait que le vin tourne en vinaigre au contact de l'oxygène. Ce problème est radicalement résolu en Europe autour de 1700, lorsque des marchands découvrent que le vin peut très bien vieillir, voire se bonifier, dans des bouteilles de verre scellées avec du liège et entreposées à l'horizontale. La bouteille, accompagnée du verre à vin, permet aussi un service plus élégant et plus facile. C'est ainsi qu'a commencé l'histoire de la bouteille de vin, qui a pris au fil du temps une grande variété de formes et de styles distinctifs.
À la fois robuste et léger, en plus d'être étanche à l'air, le liège constitue le scellant idéal pour le vin. Un bouchon de liège dure environ 25 ans, à condition qu'il demeure humide et en contact avec le vin. La première référence au tire-bouchon remonte quant à elle à 1681. Il est alors décrit comme un « ver d'acier employé pour retirer le bouchon de liège d'une bouteille ». Le tire-bouchon hélicoïdal utilisé aujourd'hui a été conçu il y a plusieurs siècles.
C’est seulement au XIXe siècle que l’étiquette sera réellement utilisée par les producteurs. Celle qui semble être la première en titre date à peu près de 1820 et provient de la Maison Chanoine frères. Rapidement, la maison Moët & Chandon adoptera également l’étiquette sur ses bouteilles. La plupart des négociants en vins considéraient que son rôle était d’indiquer seulement le contenu. De nos jours, un soin tout particulier est apporté à sa présentation. Depuis les lois sur les appellations d’origines et autres décrets, la plupart des étiquettes ont été réglementées. Aujourd’hui l’étiquette est la carte de visite du contenu de la bouteille.
Presque toutes les indications d'une étiquette sont obligatoire, leur place et la dimension des lettres qui les composent sont fixées par l'usage de la Loi. Une lecture attentive fournit de précieux renseignement sur la qualité du vin et pour celui qui sait la lire.
Une étiquette doit porter l’une des quatre indications suivantes :
- Vin de table : il s’agit des vins les plus modestes.
- Vin de Pays : il est originaire d’une région, d’un département ou d’une zone délimitée.
- VDQS : cette mention signifie « Vin délimité de qualité supérieure ». Cela comprend des vins plus proches des A.O.C. Un certain nombre de VDQS sont régulièrement promus en appellation contrôlée.
- A.O.C. : Appellation d’origine contrôlée regroupe tous les grands vins de France. Il y en a plus de 350 en France.
Ensuite elle doit avoir les informations suivantes
- Le degré d’alcool et la contenance : Sur les vins d’A.O.C. le degré alcoolique n’est obligatoire que depuis 1992.
- Les coordonnes de l’embouteilleur : Le vigneron ; viticulteur, récoltant, propriétaire. Seul le vin est récolté et mis en bouteilles par l’exploitant.
- Le négociant : la mention n’est pas obligatoire, on peu lire « mis en bouteille par ... à ... »
- La marque ou le nom du château : Le nom du domaine, de terroir ou de cru. Ces indications sont facultatives, mais doivent correspondre à une réalité.
- L’année : de vendange.
Les pièges a connaitre
- Mis en bouteilles au château ou au domaine, cela signifie que le vin provient du château ou du domaine.
- Mis en bouteilles à la propriété, cela signifie que le vin provient d’une cave coopérative.
- Mis en bouteilles dans la région de production, cela signifie que le vin est un coupage de plusieurs propriétaires.
Il y aurait beaucoup à dire. Les silhouettes indiquées ici sont purement indicatives.
Car voici deux exemples :
- Alsace : quelques variantes existent . Bouteilles côtelées, col plus ou moins étiré, couleur plus ou moins fumée.
- Jura : nous ne les avons pas illustrées, car elles revêtent plusieurs formes. Le fameux clavelin de 62 cl du Vin jaune n'est pas seul, le Côtes du Jura a une contenance classique dans une bouteille rétrécie à la base, comme celle du Vin de paille dont elle s'inspire mais qui est de plus petite contenance.
De plus, la mode est aux variantes et aux copies de bouteilles anciennes, et méfiez vous des imitations… qui peuvent cacher par ce biais, doublé d'une œuvre d'art pour étiquette, la faiblesse du contenu.