La réputation du Beaujolais Nouveau n'est plus à faire. Connu maintenant à l'échelle planétaire, il a fait des émules… et des petits dans notre pays.
De nombreuses régions rythment maintenant aussi leur saison à la sortie de leur vin nouveau, source de plaisirs immédiats pour le consommateur et … de trésorerie pour le producteur.
Pour la terminologie, un vin est "Nouveau" entre la récolte dont il est issu et la suivante. Après il ne sera plus nouveau et en principe déjà bu, car un vin nouveau vaut surtout par sa fraîcheur qui n'est pas faite pour évoluer favorablement. Un vin est "Primeur" entre la récolte dont il est issu et une date qui est précisée par des textes communautaires, en tout cas avant la récolte suivante.
Rappelons qu'un vin d'appellation ne peut être commercialisé avant le 15 décembre. Un vin nouveau pourra l'être dès le 15 novembre.
Ces vins sont bien entendu produits par des techniques particulières, qui touchent principalement la centrifugation et la filtration. La technique de fermentation carbonique développe particulièrement les arômes fruités et floraux du cépage, spécialement pour le Gamay du Beaujolais, dont on attend chaque année la teinte dominante qu'il nous offrira.
Ces vins nouveaux n'attendent donc guère, si ce n'est cette date fatidique de mise en marché, et font le bonheur des uns et les railleries des autres. Ils occupent depuis toujours une place à part dans l'esprit des citadins, dans tous les bistrots, car ils évoquent sans doute la campagne perdue. Et dans le coeur des étrangers qui se l'arrachent, ils offrent un petit bout de France, en primeur…